Ce rapport synthétise l’analyse des principaux cadres politiques africains susceptibles d’être mis à profit pour promouvoir les espèces négligées et sous-utilisées (NUS) ou les cultures d’opportunité, comme stratégie de lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, la vulnérabilité climatique et la pauvreté. Il s’appuie sur les conclusions de l’enquête auprès des parties prenantes de l’activité 3.4 de SUSTLIVES, menée en ligne entre mars et mai 2025. Grâce aux réponses de 67 parties prenantes de 21 pays africains, l’enquête a recensé les acteurs engagés dans des initiatives liées aux cultures d’opportunité, identifié les modèles de communication et de collaboration, et mis en évidence les possibilités de transposition à plus grande échelle et de création de synergies. Le rapport proposé également s’appuie sur l’activité 3.1, « Analyse des politiques et des cadres règlementaires actuels », en particulier le livrable « Analyse des politiques et cadres réglementaires actuels concernant les espèces négligées et sous-utilisées (NUS) au Burkina Faso et au Niger ».
Enfin, le rapport formule des recommandations sur les actions nécessaires pour renforcer l’intégration et la promotion des cultures d’opportunité dans la région. Les principales recommandations insistent sur l’intégration explicite des cultures d’opportunité dans les politiques sectorielles nationales – de l’agriculture et de la nutrition au commerce et à l’adaptation au changement climatique – afin d’améliorer leur visibilité, leur reconnaissance et leur soutien à long terme. Une approche multisectorielle est essentielle, axée non seulement sur la production et les systèmes semenciers, mais aussi sur les secteurs intermédiaires qui permettent la transformation, la commercialisation et la consommation. Une attention particulière doit être accordée au potentiel de commercialisation et d’exportation, en veillant à ce que les cultures d’opportunité passent d’une utilisation de subsistance à des produits de base viables.
Il est tout aussi important d’harmoniser les réglementations en matière de sécurité des aliments, les normes de qualité et les exigences d’étiquetage afin de permettre aux produits issus de cultures d’opportunité de bénéficier d’une concurrence loyale et d’accéder aux marchés régionaux et internationaux. Les stratégies futures du Burkina Faso et du Niger devraient s’inspirer des bonnes pratiques et des expériences politiques réussies d’autres pays africains, telles que l’inclusion des céréales traditionnelles dans les programmes d’alimentation scolaire et la reconnaissance des systèmes semenciers autochtones dans les législations semencières nationales, afin de garantir une mise en œuvre efficace, évolutive et adaptée au contexte.
SUSTLIVES